Le peintre n'a pas de recette ; le défi impossible de la toile vierge dispute le dérisoire à la pulsion primitive .... patience, patience encore ; l'être tout entier entre peu à peu dans la dynamique de l'émotion confuse jusqu'à l'évidence subjective d'une ligne, d'une tache, d'un équilibre coloré. La peinture habite une planète où les canons du beau, du juste et du bien fondent comme neige au soleil . Domaine contradictoire où l'artifice est une évidence, le dessin un honneur, sous-jacente la composition. Alors, le pinceau à la main, tout se joue de la palette à la toile qui renvoie le message de ses métamorphoses ; rien n'est savant, tout est enregistré. Le geste plus sûr, la forme commence à naître. Il arrive que l'oeuvre s'impose comme la cible pour l'archer ;l'un et l'autre ne font qu'un. L'équilibre part en déroute dans une dernière aventure ; à l'extrême, l'oeuvre trouve son autonomie.