Françoise CARRIER en toute féminité

une très belle exposition aux sujets divers"

Certes très coquines, ses toiles de dentelle s'alignent toutefois généreusement avec les troncs tourmentés
des oliviers provençaux. Dernier jour pour cette exposition mixte

TOIT,  TOIT, MON TOIT »telpourrait être le credo de Françoise Carrier qui propose jusqu'à ce soir, sur les cimaises de la Maison de Pays, toute une série de toiles représentant les toits de  de sa Provence bien aimée mais aussi de Lyon ou d'ailleurs. Et tout autour, des paysages de neige, de lavande ou des champs de coquelicots croqués à Riverie, à Nyons ou dans le vieux Saint-Jean. Des oliviers décharnés et tourmentés racontent eux aussi le midi de la France.
Artiste et professeur
Mais si ces toiles attirent le regard, il en est d'autres sur lesquelles l'oeil s'arrête. Des sous vêtements de dentelle aussi vraie que nature, des nudités féminines et mêmes masculines, des galbes, des reins, des seins qui s'offrent, pudiques et érotiques. L'artiste, elle-même, ose et s'habille d'un tee-shirt coquin, simple reflet d'un de ses tableaux, création originale pour la marque Barbara, voilà quelques années. Mais rien de Pelloux aux Beaux-Arts de Lyon, Françoise Carrier est depuis trente ans professeur de dessin à l'école Martenot de Lyon. Elle y accueille des élèves de 5 à 90 ans. Tout comme Georgina, villeurbannaise alerte et pimpante. « Françoise est une prof extraordinaire, toujours de bonne humeur, optimiste. Avec elle, je ne vieillis pas et je reste au courant des activités culturelles de la ville... et sportives aussi » confie l'élève. « J'aime le travail tout en finesse de Françoise et je ne suis pas choquée par ses nus, bien au contraire... Pour ma part, je prends des cours deux heures par semaine et mes petits-enfants sont très fiers des toiles réalisées par leur menine. »
Simon arbore fièrement ses huit ans. C'est sa maman, Myriam, qui l'a inscrit dans cette école, elle-même ancienne élève de Françoise Carrier.
 


Françoise Carrier avec deux de ses élèves : Georgina, 90 ans et Simon, 8 ans.

« Mon fils voulait faire du dessin et tout ce qu'on lui proposait ne lui plaisait pas. Après son premier cours à l'école Martenot, il a décidé de rester. »» Et si plus tard, le jeune Simon veut être architecte, pour le moment il est attiré par les arbres et la nature, laissant de côté, pour les années futures, les nus!. Régulièrement, aux cotés de l'artiste, les élèves exposent en groupe dans divers lieux de passage régionaux. N.P.