Dan Faja fait osciller sa vie et ses envies entre la ville et la campagne. Normal, donc, que ses oeuvres s'imprègnent de cette valse hésitation de tous les jours. Du vol des oies sauvages aux rives de la Saône, c'est une palette de couleurs et de poésies naïves qui est accrochée aux cimaises de la Maison de pays.

SI d'aucuns pensent que les tableaux présentés jusqu'au 21 décembre à la Maison de Pays, sont l'oeuvre d'une enfant, tant ils sont naïfs, ils se trompent. En effet, Dan (qui tire son nom de pinceau de la diminution de son prénom Danielle) est avant tout une mère de famille comblée par cinq enfants. Loin donc l'idée qu'elle soit elle-même une adolescente en quête de devenir.
C'est aux Beaux-Arts de Paris que l'artiste, qui fut également bibliothécaire pendant ses années d'étudiante, fait ses premières armes et la rencontre de son mari. Cinq enfants combleront l'union et freineront l'envie créatrice. Vingt ans plus tard, Lyon l'accueille à bras ouverts, et lui offre ses quais de Saône et ses toits multicolores. La Maison des Dombes que tous deux retapent permet, quant à elle, le retour à la nature et aux vols des oies sauvages par exemple. Les poules que Boris élèvent servent de modèles et se mettent en vedette au milieu des autres volatiles de la ferme bressane. L'oeuf, omniprésent, raconte la genèse mais aussi la solitude ou l'éveil à la vie. La cueillette du muguet, les jeux de plage, les pommiers en fleurs, la grande lessive, la montée aux alpages ou encore les toiles des forains des marchés de l'Yonne, retracent le long et multiple cheminement de l'artiste qui a déjà exposé, voilà 15 ans, à l'Hôtel Mercure de Chasse.

Rien n'est inventé et c'est un long parcours poétique que l'on peut découvrir à la Maison de Pays, voire en emporter un petit bout grâce aux cartes postales tout spécialement éditées pour cette première exposition dans la Cité de Carémi. N.P.

Peintures naïve et rafraîchissantes pour Dan Faja

Dan_Faja

accueil de l'artiste